Hydrocarbures : l’année 2012 présage une volatilité croissante

Photo : La réunion des prix.

Les analystes du marché pétrolier indiquent que la tendance du prix du baril à court terme, sur fond de problèmes géopolitiques, devrait rester en nette progression, mais pourrait se renverser par la suite

Le marché pétrolier a entamé l’année 2012 avec des incertitudes liées notamment à la crise de la zone Euro et surtout aux tensions entre les États-Unis, l’Union européenne et l’Iran.

Les opérateurs dans l’exploitation en amont se sont retrouvés le 17 avril au cours de la réunion des prix du 1er trimestre de l’année en cours à Brazzaville. Ils se sont mis d’accord sur les taux des trois principaux hydrocarbures liquides bruts produits au Congo. Ainsi le Djeno Mélange revient à 116,233 dollars US par baril, contre 107,311 en 2011 ; Nkossa Blend à 127,164 dollars US par baril, contre 114,029 ; et Azurite 116,739 dollars US par baril, contre 107,310.

Les participants ont relevé qu’au premier trimestre 2012, comparativement au précédent, la demande de pétrole dans le monde avait enregistré une réduction de 0,5million de barils/jour, tandis que l’offre était en augmentation de plus de 0,3 million de barils/jour.

Cependant, le Brent daté, l’indice international du pétrole brut, a connu une tendance généralement en hausse, passant de 108 à 128,170 dollars par baril le 8 mars de cette année. Cela se justifie car cette situation est consécutive, d’une part aux ruptures d’approvisionnement en pétrole en provenance de l’Iran, de la Syrie, du Yémen et du Sud Soudan, et d’autre part à l’accident du champ Elgin Franklin en mer du Nord. Les moyennes des différentiels des prix des bruts congolais en rapport avec le Brent daté, sont les suivantes : Djeno Mélange -2,481$/b ; Nkossa Blend 2,867$/b et Azurite -0,800$/b.

Évoquant les perspectives, les opérateurs des hydrocarbures avaient, en janvier dernier, souligné la probabilité d’une perturbation dans l’approvisionnement en pétrole. Par conséquent, il avait été suggéré que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) maintiennent les prix du brut à près de 100$/b.

Selon les analystes, par cette lecture, tous ces différents facteurs contribuent à la hausse de la volatilité dont le niveau devrait, a priori, rester élevé tout au long du premier semestre 2012, voire même toute l’année. Certains analystes n’excluent pas de voir des périodes où les barils pourraient s’échanger entre 130 et 140$.

Notons que les modalités de détermination des prix fixés des hydrocarbures liquides bruts sont prévues dans le code des hydrocarbures et les contrats de partage de production en termes généraux. L’État et les sociétés pétrolières ont convenu et appliqué ensemble, dans la période allant de 2007 à 2011, une méthodologie de détermination des prix fixés des hydrocarbures liquides bruts.

Sept sociétés ont pris part à cette réunion des prix du 1er trimestre : la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) ; Total E&P Congo ; Eni Congo ; Congorep ; Chevron Overseas Congo Ltd ; Africa Oil & Gas Corporation ; et Prestoil Kouilou. La réunion était présidée, après les travaux des experts, par le ministre des Hydrocarbures, André Raphaël Loemba.

Par Jrang An@go.

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